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L’économie mauricienne est sur la voie d’une reprise, avait affirmé le ministre des Finances tout récemment. Eh bien, quels sont les fers-de-lance de cette perspective économique ? Pour en débattre, la MBC accueille ce soir (mercredi 3 août 2022) trois invités.

Ken POONOOSAMY - FOCUS

Ken Poonoosamy : "L'économie mondiale est toujours soumise à une pression inflationniste, elle est assez critique avec la perturbation de la chaîne d'approvisionnement et la guerre en Ukraine. Il y avait des prévisions de croissance qui ont été réduites de 1 %. Il y a certains secteurs qui se portent bien, nous sommes plutôt positifs par rapport à 2021 en termes d'investissement et de commerce. L'année 2022 est une année de rebond, mais nous devons encore suivre les tendances de près. L'île Maurice aujourd'hui, nous sommes dans une situation de relance économique, mais nous devons être vigilants".

Arif Currimjee : "La situation est toujours compliquée depuis deux ans et demie maintenant. Je voulais parler du secteur de l'industrie manufacturière qui présente à la fois des aspects positifs et négatifs. Depuis 6 mois, on voit que la relation avec la Chine et les États-Unis ne fait que s'intensifier et c'est positif pour nous. Beaucoup de nos clients veulent réduire leurs achats en Chine. La deuxième chose qui est positive pour nous est que les consommateurs (en général) mettent davantage l'accent sur la consommation écologique. Étant un petit pays, nous pouvons offrir de la transparence. À Maurice, depuis la Covid-19, nous avons certains clients en Europe, nous avons constaté que nos exportations de textile se sont déplacées vers l'Afrique du Sud et pour moi, c'est un risque. Si demain, l'Afrique du Sud rencontre un problème, cela peut avoir un impact direct sur nous".

Arvin Bundhun : "La guerre russo-ukrainienne a eu un fort impact sur notre pays, en plus des nombreux problèmes que nous avons eus l'année dernière avec l'Omicron, la liste rouge écarlate et d'autres, mais ce qui est positif est que nous avons été en mesure de regagner la confiance et l'intérêt des visiteurs. Je suis extrêmement confiant que l'île Maurice à une force qui est la façon dont elle a géré la pandémie de Covid-19".

Ken Poonoosamy : "Nous devons créer de la résilience, nous devons capitaliser sur nos opportunités. Aujourd'hui, nous avons de nombreux secteurs ou activités économiques qui contrôlent le développement. Si je prends le secteur des TIC, ce mois-ci, nous avons 4 grandes sociétés qui sont en discussion avec les autorités pour savoir comment elles peuvent étendre leurs activités. Dans toutes les industries, nous avons beaucoup de demandes, la stratégie gouvernementale est de mettre l'accent sur le renforcement des capacités, par exemple le programme d'emploi des jeunes. À l'EDB, nous offrons un soutien et des incitatifs aux entreprises afin qu'elles atteignent leurs objectifs. Ceux-ci ont été créés pour leur permettre de survivre et de solidifier leurs bases afin de stimuler la croissance. Nous devons voir comment relever les défis que nous avons actuellement.

Au niveau de l'investissement, nous avons des Investissements Directs Étrangers qui sont de 9,3 milliards pour les 6 derniers mois. Comme je l'ai dit, nous devons suivre le contexte international qui est très difficile en ce moment. Nous pensons qu'en 2022, nous serons en mesure d'atteindre environ 20 milliards d'investissements. À l'EDB, nous sommes alignés sur la stratégie économique, comment allons-nous soutenir tous les secteurs pour apporter une croissance durable ? Pour la Silver Economy, l'accent est mis sur la manière d'attirer davantage de retraités et sur le Visa Premium, pour inciter les nomades numériques à venir à Maurice. Le secteur pharmaceutique est en pleine croissance.

Pour la promotion du commerce, nous devons travailler en partenariat avec les industriels pour assurer la visibilité. L'accord de libre-échange que nous avons avec la Chine, le CECPA avec l'Inde et l'AfCFTA, nous devons profiter de ces accords préférentiels que nous avons. La guerre nous a obligés à envisager de nouveaux marchés auxquels nous n'aurions peut-être jamais pensé. Tous les programmes mis à disposition sont pour aider les entreprises, il y a un regain de confiance, nous voyons qu'il y a une énorme demande d'emploi qui peut être créée.

"Nous voyons qu'après la pandémie, le problème est toujours là, mais il y a une amélioration. Il est important de souligner l'aide obtenue de la MIC pour Absa, nous attendons que petit à petit la croissance soit là et nous espérons qu'il y aura de la rentabilité dans le futur".

Source: MBC